On peut tromper un inconnu. On peut se tromper soi même,
Mais on ne peut pas tromper un enfant...
Un enfant possède cette vérité pure que l’on perd souvent en grandissant, à force de vivre dans le mensonge et de se persuader que c’est la vérité.
Le mensonge est sournois et rusé. Il se déguise en une vérité déformée et finit par se faire passer pour la norme. On commence à mentir pour des petites choses, puis cela devient une habitude. Le mensonge enchaîne tous ceux qui s’en approchent.
À l’inverse, la vérité, elle, rend libre.
La vérité peut parfois être difficile à entendre. Beaucoup la fuient. Pourtant, l’enfant, plus proche de sa source que nous, va chercher à nous y reconnecter.
Dire la vérité : un art à maîtriser
La vérité c'est tout un art. Elle doit être dite avec sincérité, sans artifice ni manipulation. Elle n’a aucun intérêt caché. Il s'agit de la transmettre telle qu’elle est, sans l’altérer.
Nous, adultes, redoutons souvent les pleurs d’un enfant. Nous craignons ses exigences, ses caprices, ses crises. Mais en réalité, c’est l’absence de vérité qui fait pleurer l’enfant, qui le rend parfois capricieux.
Imaginez que votre enfant refuse d’assister à une cérémonie que vous avez prévue.
Votre première réaction sera de négocier, de lui proposer des alternatives. C’est humain, mais ce n’est pas du tout ce que l’enfant attend.
Ce qu’il recherche, c’est votre honnêteté
Dites-lui : « C’est vrai mon ptit, tu ne veux pas y aller ? Tu te sens mieux à la maison avec tes jouets ? » Acceptez ses sentiments. Il a le droit de ne pas vouloir faire quelque chose.
Il est essentiel qu’il se sente entendu.
Partagez son problème : « En fait, tu penses que tu vas t’ennuyer là-bas, c’est ça ? »
À ce moment-là, le problème est déjà à moitié résolu. Détendez vous 😉
Maintenant vous pouvez proposer une solution rassurante : « Nous allons rester vraiment un tout petit moment. » Et montrez-lui ce « petit moment » avec vos mains pour qu’il comprenne.
Le fait de se sentir écouté permet à l’enfant de développer une confiance en vous. Il sait que vous ferez ce qui est le mieux pour lui.
En revanche, si vous lui demandez simplement d’arrêter de pleurer, cela montre que vous manquez de patience, et cela peut l’inquiéter. À ce moment-là, toutes les promesses que vous pourriez lui faire – comme acheter une glace ou revenir plus tôt voir ses amis– sont inutiles. Pire, elles posent les bases du mensonge, car vous savez au fond que ces promesses sont irréalistes puisque la situation ne s'y prête pas .
Le problème avec le mensonge, c’est qu’il finit toujours par prendre racine et, un jour, il nous gouverne.
Pour élever un enfant, il faut rester aussi proche de la vérité que possible.
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